Le diabète touche actuellement plus de 6% de la population française. Maladie en constante augmentation depuis plusieurs années, elle fait craindre une véritable épidémie de santé publique. Aussi on comprend l’importance de dépister le plus tôt possible les signes de la maladie chez les personnes à risque. Découvrez quels sont les principes de dépistage du diabète de type 2 (le plus répandu).
Pourquoi dépister le diabète de type 2 ?
Le diabète est une maladie chronique qui touche aujourd’hui plus de 4 millions de Français. Elle se caractérise par un taux anormalement élevé de sucre dans le sang, parce que l’organisme ne parvient pas à le réguler ou le transformer. En l’absence de traitement, le diabète va entraîner des complications de type cardiovasculaires, neuropathiques, rénales ou ophtalmiques.
Le diabète de type 2, le plus courant, représente plus de 90 % des cas. Il apparaît surtout à l’âge adulte, et touche notamment des personnes en surpoids et à l’activité physique insuffisante.
Face au coût humain et financier toujours plus élevé que le diabète fait peser sur la population, le dépistage est une des solutions à mettre en œuvre pour enrayer l’épidémie.
La présence de symptômes
Ce dépistage du diabète est pertinent en présence de plusieurs des symptômes suivants :
- la sensation d’avoir toujours soif,
- un besoin fréquent d’uriner,
- la sensation d’avoir souvent faim même en mangeant abondamment, et malgré une perte de poids,
- une fatigue anormale et récurrente,
- des troubles de la vision.
Et concernant plus particulièrement le diabète de type 2 :
- des picotements et fourmillements dans les pieds et une perte de sensibilité,
- une cicatrisation plus lente des plaies,
- des démangeaisons au niveau des organes génitaux, et des infections urinaires répétées chez les femmes,
- des troubles de l’érection chez les hommes.
Les profils à risque
Cependant, le diabète de type 2, maladie d’abord silencieuse, évolue le plus souvent de manière asymptomatique pendant des années avant d’être diagnostiqué.
Dans ces conditions, le dépistage va se concentrer sur les catégories de la population considérées comme à risque. Ces facteurs de risque pour le diabète de type 2 sont :
- l’âge (45 ans et plus),
- l’origine géographique (concerne les personnes d’origine non caucasienne et/ou migrante ayant adopté un mode de vie occidental),
- le surpoids (indice de masse corporelle supérieur à 28),
- la sédentarité ;
- un antécédent de diabète gestationnel ou un antécédent familial,
- un antécédent de grossesse avec un enfant en retard de croissance intra-utérin ou de faible poids de naissance,
- une anomalie dans la régulation de la glycémie (le sucre) dans le sang (glycémie à jeun comprise entre 1,10 g/l et 1,26 g/l),
- l’hypertension artérielle,
- un taux élevé de cholestérol et de triglycérides dans le sang.
Les principes de dépistage du diabète de type 2
Le dépistage du diabète de type 2 se base sur la mesure de la glycémie par une prise de sang à jeun (au moins 8 heures sans n’avoir mangé ni bu). Le résultat est positif lorsque cette glycémie à jeun est égale ou supérieure à 1,26 g/litre. Résultat à confirmer par une 2ème prise de sang effectuée dans les mêmes conditions.
En cas de résultat négatif chez une personne ayant des facteurs de risque, le test de glycémie doit se répéter au moins tous les 3 ans.
Une fois le diagnostic de diabète posé par ce test de glycémie, le patient diabétique est pris en charge par son médecin qui va réaliser un examen clinique complet et demander un bilan biologique et des examens complémentaires.
Vous pensez être une personne à risque et/ou vous avez plusieurs symptômes qui évoquent le diabète ? Demandez conseil sur le dépistage du diabète de type 2 auprès d’un professionnel de santé.